Symposium Marcel Duchamp et la chute d’eau du Forestay
I want to grasp things with the mind the way the penis is grasped by the vagina
Exposition du 7 mai au 13 juin 2010
ma-ve 15h - 18h, sa 14h - 17h
Dans le cadre du symposium «Marcel Duchamp et la chute d’eau du Forestay»
l’Association Kunsthalle Marcel Duchamp présente une exposition réunissant des oeuvres de plus de 40 artistes ainsi que de nombreuses sources iconographiques relatives à la chute d’eau, prouvant que celle-ci n’était autre que celle du Forestay à Chexbres, photographiée par Marcel Duchamp en 1946 lors de son passage à l’hôtel Bellevue.
En choisissant cette phrase de Marcel Duchamp pour titrer cette exposition, les curateurs et organisateurs Caroline Bachmann et Stefan Banz annoncent la teneur de l’illustration qu’ils ont choisi de présenter pour souligner l’influence de l’installation “Etant donnés 1° la chute d’eau 2° le gaz d’éclairage” (1946-1966, dép. Musée d’Art de Philadelphie) sur la pratique d’artistes contemporains. Le lien entre l’art et le sexe, le voyeurisme du spectateur, l’importance du mental pour appréhender l’oeuvre d’art, la volonté de compréhension comme acte (retirer les clous de la porte pour voir ce qui se cache derrière), autant de thèmes abordés en filigrane dans cette exposition ayant comme point de départ l’ultime installation de Marcel Duchamp. Sur la porte vitrée de la galerie, la reproduction du motif de la porte qu’il a dessiné pour la galerie “Gradiva” d’André Breton à Paris en 1937. Cette silhouette découpée d’un couple enlacé donne le ton, réunissant les pôles féminins et masculins en un vide permettant de voir plus loin... A l’intérieur, objets, peintures, photographies, cd, cartes postales et revues affichent directement ou indirectement leur parenté mentale avec les thèmes abordés dans Etant donnés ou plus généralement par Marcel Duchamp. Oeuvres originales ou copiées, oeuvres photographiées, le choix présenté ici pose entre autre la question de l’authenticité et de l’appropriation. Dans quelle mesure l’oeuvre faite par un autre est-elle considérée comme un original, et la représentation de l’oeuvre a-t-elle le pouvoir de remplacer l’oeuvre? Marcel Duchamp a lui-même signé des pièces que d’autres lui avaient copié, et déclarait que l’idée compte avant tout!
L’iconographie et la variété des interprétations proposées dans cette exposition relèvent d’une grande liberté, à l’instar de celle pratiquée par le maître, et se fait le reflet de l’idée amusée qui le décidait à faire les choses.
John Zorn – Tadanori Yokoo – Stephan Wittmer – Rolf Winnewisser – Martin Widmer – Wang Xingwei – Aldo Walker – Harald Szeemann – Denis Savary – Jukka Rusanen – Sam Rosenthal – Peter Roesch – Jason Rhoades – Jean-Michel Rabaté – Céline Peruzzo – Mimosa Pale – Mark Nelson & Sarah Hudson Bayliss – Olivier Mosset – Charles Moser – Gudrun Meier – Line Marquis – Le Forestay – Konrad Klapheck – Frederick Kiesler – Pierre Keller – Jing Wei – Richard Jackson – Fabrice Hyber – Erwin Hofstetter – Goldfrapp – Marcel Duchamp – Anke Doberauer – Jacques Derrida – Rosemary Cel – Monica Bonvicini – Rudolf Blättler – Georg Baselitz – Fritz Balthaus – Francis Bacon – Caroline Bachmann & Stefan Banz – Ai Weiwei .
Publié par JRP|Ringier à l’issue de l’événment, un ouvrage recueillera les actes du colloque ainsi que les sources iconographiques et les oeuvres exposées.