Exposition du 24 mai au 2 juillet 2011 ma–ve 15h–18h sa 14h–17h

Vernissage le 21 mai dès 15h

Voir l'édition

Croire, que croire, qui croire? Line Marquis propose un constat face à la crise des idéologies d’aujourd’hui. Par sa démarche artistique, elle se donne les moyens d’interroger, de déstabiliser, de faire apparaître par dérision le sens de nos valeurs actuelles, de déplorer le scepticisme de l’époque contemporaine et l’individualisme consumériste.
Cette jeune artiste jurassienne née en 1982 a choisi ici l’iconographie des années hippies comme base de données. Elle met en images la force de cette contre-culture et de ses mouvements révolutionnaires sur fond de motifs psychédéliques, elle module les slogans dans la même esthétique. En plus du dessin, son expression favorite, elle se sert de médiums variés pour réaliser la globalité de cette exposition et développer différentes atmosphères. Sculptures spatiales, sanctuaire, cahier-tract (édition davel 14) et figurines à l’effigie du dieu Ganesh (édition Action Flac) offrent à cette errance l’idée d’un recueillement possible.
Le style avec les concepts de Line Marquis crée l’ambiguïté. Son dessin est bien fait, son geste est sûr, elle manie avec la même aisance le crayon ou la pointe sèche, une méthode noble qu’elle pratique pour transcrire des images spontanées et quotidiennes. Apparemment plaisantes, ses compositions s’avèrent grinçantes et dénoncent une face cachée moins reluisante de ses sujets.
Dès son passage aux beaux arts et lors d’expositions collectives ou personnelles, Line Marquis a particulièrement exploré des questions liées aux phénomènes socio-culturels, leurs tabous, et leurs mises en rupture.
A la question sous-jacente posée par l’artiste «que nous reste-t-il aujourd’hui de l’idéal des années hippies?» retenons que par l’énergie et la puissance présentes dans son travail, elle nous transmet les notions d’engagement, d’espoir et d’ouverture, celles-là même qui ont inspiré son admiration pour ce mouvement. Une bonne raison d’y croire donc, et d’y voir un hommage plutôt qu’une blague!

Dans le cadre du Festival Cully Classique, la galerie davel 14 accueille différentes formations de musiciens pour des répétitions publiques (VIS-A-VIS) du 20 au 24 juin de 10h et 17h30.
Vendredi 24 juin: concert de musique contemporaine à la galerie.

Renseignements: www.cullyclassique.ch