Robert Ireland
Les bons voisinages
Exposition du 29 01 au 15 03 08
Si «Les bons voisinages» est l’intitulé de cette exposition, c’est que toute exposition propose une cohabitation d’images ou d’objets de tempéraments, d’époques et d’intensités différents, quand bien même ils sont fabriqués par le même artiste. Dès lors, tout se joue autour de l’agencement, de l’accrochage. D’accrochage, il y en a beaucoup entre les images: accrochages et frictions territoriaux avant tout. Un dessin peut par exemple voir son impact amoindri par la simple et impertinente présence de son voisin intempestif. Car il y a toujours le meilleur et le moindre (voire le pire). La disposition sur un mur, dans un espace engendre toute une cartographie de rapports de forces, de tensions, d’associations d’idées et d’images, ainsi qu’une hiérarchie en devenir. Ce système de déploiement qu’opère le musée procède de la même manière en disposant-exposant des peintures par regroupement, recoupement, isolement, etc.
Où se joue donc l’impact de l’image sinon dans sa mise en place? Puisqu’une image n’est pas un «en-soi» mais est toujours liée à sa mise en scène, sa mise au mur, qui peut parfois s’avérer être sa mise à mort (en tant qu’exposée devant le spectateur, pendant au mur, pour l’exemple).